Les images, symboles mythes, tant visuels que langagiers, ne s’accumulent pas seulement de manière passive et associative dans la mémoire individuelle et collective. Elles forment de véritables mondes, nous habitent, nous transforment, nous aident à percevoir, à rêver, à créer ou à donner sens à notre vie.

La présente contribution à une anthropologie de l’imaginaire vise à rappeler les conditions méthodologiques et philosophiques de l’interprétation des images, à livrer quelques descriptions significatives de « la vie des images » (Gaston Bachelard), de leur capacité à entrer dans des formations et transformations symboliques, avant de proposer quelques échantillons d’une « mythanalyse » qui doit permettre de mieux comprendre les métamorphoses des imaginaires à travers l’histoire.

On espère ainsi enrichir les recherches en vue d’une « imagogologie » générale dont les résultats intéressent philosophie, littératures, sciences des arts, psychologie, sociologie, poliitique et religions, etc., qui serait à même de nous rendre davantage conscients des promesses et des risques de l’iconosphère dans laquelle nous vivons.